"J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence.Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l'accident."En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s'étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu'à produire l'inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux.Brigitte Giraud mène l'enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
« Cher connard,
J’ai lu ce que tu as publie sur ton compte Insta. Tu es comme un pigeon qui m’aurait chie sur l’e paule en passant. C’est salissant, et tre s de sagre able. Ouin ouin ouin je suis une petite baltringue qui n’inte resse personne et je couine comme un chihuahua parce que je re ve qu’on me remarque. Gloire aux re seaux sociaux : tu l’as eu, ton quart d’heure de gloire. La preuve : je t’écris. »
Après le triomphe de sa trilogie Vernon Subutex, le grand retour de Virginie Despentes avec ces Liaisons dangereuses ultra-contemporaines.
Roman de rage et de consolation, de colère et d’acceptation, où l’amitié se révèle plus forte que les faiblesses humaines…
"Je tenais mon sujet. Un groupe de jeunes gens assassinent un père de famille pour des raisons idéologiques. J'allais écrire un truc facile et spectaculaire, rien n'était plus éloigné de moi que cette histoire-là.Je le croyais vraiment.Je ne savais pas encore que les années Action directe étaient faites de tout ce qui me constitue : le silence, le secret et l'écho de la violence."La vie clandestine, c'est d'abord celle de Monica Sabolo, élevée dans un milieu bourgeois, à l'ombre d'un père aux activités occultes, disparu sans un mot d'explication. C'est aussi celle des membres du groupe terroriste d'extrême gauche Action directe, objets d'une enquête romanesque qui va conduire la narratrice à revisiter son propre passé.Comment vivre en ayant commis ou subi l'irréparable ? Que sait-on de ceux que nous croyons connaître ? De l'Italie des Brigades rouges à la France des années 80, où les rêves d'insurrection ont fait place au fric et aux paillettes, La vie clandestine explore avec grâce l'infinie complexité des êtres, la question de la violence et la possibilité du pardon.
Été 1984 à Breathed, Ohio. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite. Le lendemain, son fils Fielding découvre un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d’un vert intense, planté devant le tribunal, qui se présente comme le diable en personne. Cet enfant à l’âme meurtrie, heureux d’être enfin le bienvenu quelque part, serait-il vraiment l’incarnation du mal ? Dubitatifs, les adultes le croient en fugue d’une des fermes voisines, et le shérif lance son enquête. Se produisent alors des événements étranges qui affectent tous les habitants de Breathed, tandis qu’une vague de chaleur infernale frappe la petite ville.
Porté par une écriture incandescente, L’été où tout a fondu raconte la quête d’une innocence perdue et vient confirmer le talent exceptionnel d’une romancière à l’imaginaire flamboyant.
J'ai vécu ce que j'avais à vivre et aimé du mieux que j'ai pu. Si je n'ai pas eu de chance ou si je l'ai ratée d'un cheveu, si j'ai fauté quelque part sans faire exprès, si j'ai perdu toutes mes batailles, mes défaites ont du mérite - elles sont la preuve que je me suis battu.Algérie, 1914. Yacine Chéraga n'avait jamais quitté son douar lorsqu'il est envoyé en France se battre contre les "Boches". De retour au pays après la guerre, d'autres aventures incroyables l'attendent. Traqué, malmené par le sort, il n'aura, pour faire face à l'adversité, que la pureté de son amour et son indéfectible humanité.Les Vertueux est un roman majeur, la plus impressionnante des oeuvres de Yasmina Khadra.
Une mauvaise herbe entre deux plaques de bitume. Le soleil printanier chauffant les pommettes. Une voiture brûlée dans un décor intact. Une maison en cours de réfection. Le lit d’une rivière redessinant ses contours. Viser une cible en plein centre. Viser une cible à côté. Marcher dans l’eau. S’entendre raconter une vie qui n’est pas la sienne. Être tenté de l’essayer pour voir ce qu’elle a de si désirable. Prendre une photo qui ne parlera qu’à soi. Attendre. Déblayer un chemin. Trouver une clairière. S’asseoir. Choisir sa route. La tension dans les muscles. Faire la course. Distinguer les couleurs. Trouver une personne belle. Le lui dire. S’installer près de l’eau. Écouter les histoires. Prendre le visage des autres. Se glisser dans leur peau. "Vivance" retrace les étapes d'un voyage à vélo, tout en muscle et en surprise. Des paysages pas forcément toujours beaux, des rencontres quelquefois difficiles à éviter, des lignes, des crêtes, des vies en dents de scies, des univers qui se dévoilent durant cette belle échappée. Etre vivant de toutes les manières même quand le coeur n'y est plus ou que l'usure l'emporte sur l'espoir. Un récit magnétique porté avec talent.
Alice, une jeune romancière ayant connu un succès fulgurant, quitte Dublin pour s’installer dans un village d’Irlande. Elle fait la connaissance de Felix sur un site de rencontres. Eileen, la meilleure amie d’Alice, préfère rester dans la capitale et travaille pour un magazine littéraire. Elle renoue avec Simon, un copain d’enfance qui n’a jamais caché son attirance pour elle. Malgré la distance, Alice et Eileen se parlent presque tous les jours, ou plutôt elles s’écrivent. Des e-mails aussi drôles qu’intimes où elles laissent libre cours à leurs réflexions sur le sexe, l’amour, l’argent, l’amitié, la politique.
Mais le monde s’assombrit. L’inégalité, l’injustice, la violence ne cessent de grandir. Comment continuer à se comprendre, s’aimer et admirer la beauté qui nous entoure quand le pire semble inévitable ? Après Normal People, Sally Rooney nous fait partager les rêves et les déceptions de ces enfants du siècle avec une franchise et une justesse remarquables.
Elsa Feuillet, jeune écrivaine, admire l'oeuvre de la grande Béatrice Blandy, disparue prématurément. Cette femme dont elle a lu tous les livres incarnait la réussite, le prestige et l'aisance sociale qui lui font défaut. Lorsque Elsa rencontre le veuf de Béatrice Blandy, une idylle se noue. Fascinée, elle va peu à peu se glisser dans la vie de sa romancière fétiche, et explorer son somptueux appartement parisien - à commencer par le bureau, qui lui est interdit... Lorsqu'elle apprend que Béatrice a laissé un manuscrit inachevé, elle se met en tête de le retrouver...
Jeu de miroirs ou jeu de dupes ? Usurpation d'identité et supercherie littéraire sont au coeur de ce thriller à l'humour grinçant.
C'est l'histoire d'un banquier qui veut tout dépenser.Au début des années 90, le jeune Bataille arrête la philosophie pour s'inscrire dans une école de commerce et décroche son premier poste à Béthune, dans la succursale de la Banque de France.Dans cette ville où la fermeture des mines et les ravages du néolibéralisme ont installé un paysage de crise, la vie du Trésorier-payeur devient une aventure passionnée : protégé par le directeur de la banque, Charles Dereine, il défend les surendettés, découvre le vertige sexuel avec Annabelle, une libraire rimbaldienne, s'engage dans la confrérie des Charitables, collabore avec Emmaüs et rencontre l'amour de sa vie, la dentiste Lilya Mizaki.Comment être anarchiste et travailler dans une banque ? Peut-on tout donner ? Yannick Haenel raconte comment il est possible, par la charité et l'érotisme, de résister de l'intérieur au monde du calcul.
C’est dans une salle sombre, au troisième étage d’une boîte de nuit fréquentée du quartier RedQ, que Zem Sparak passe la plupart de ses nuits. Là, grâce aux visions que lui procure la technologie Okios, aussi addictive que l’opium, il peut enfin retrouver l’Athènes de sa jeunesse. Mais il y a bien longtemps que son pays n’existe plus. Désormais expatrié, Zem n’est plus qu’un vulgaire “chien”, un policier déclassé fouillant la zone 3 de Magnapole sous les pluies acides et la chaleur écrasante. Un matin, dans ce quartier abandonné à sa misère, un corps retrouvé ouvert le long du sternum va rompre le renoncement dans lequel Zem s’est depuis longtemps retranché. Placé sous la tutelle d’une ambitieuse inspectrice de la zone 2, il se lance dans une longue investigation. Quelque part, il le sait, une vérité subsiste. Mais partout, chez GoldTex, puissant consortium qui assujettit les pays en faillite, règnent le cynisme et la violence. Pourtant, bien avant que tout ne meure, Zem a connu en Grèce l’urgence de la révolte et l’espérance d’un avenir sans compromis. Sous les ciels en furie d’une mégalopole privatisée, “Chien 51” se fait l’écho de notre monde inquiétant, à la fois menaçant et menacé. Mais ce roman abrite aussi le souvenir ardent de ce qui fut, à transmettre pour demain, comme un dernier rempart à notre postmodernité.
Elena a vingt-cinq ans, un petit appartement et un chat. Pietro a plus du double de son âge, une ex-femme et trois enfants. Pourtant ils se sont choisis, et ont décidé de vivre leur relation en tenant à distance les blessures de leurs vies d'avant : ils font l'amour avec l’ardeur de ceux qui se découvrent pour la première fois, se nourrissent de caïpirinhas et d’houmous, se concentrent sur l'ivresse du quotidien. Jusqu’au jour où Maria, l'ex-épouse de Pietro, contacte Elena sur Facebook en se dissimulant derrière une fausse identité. Peu à peu, les deux femmes se mettent à s’écrire régulièrement et à se confier l’une à l’autre. Maria parle de sa vie d’avant, de son ex-mari, et de son douloureux divorce sans qu’Elena ne se doute un seul instant que le fameux ex-mari n’est autre que Pietro. Elle-même évoque volontiers son histoire familiale compliquée et son quotidien avec ce dernier.
Lorsque Maria décide enfin de rencontrer Elena et de lui dévoiler son stratagème, la jeune femme est bouleversée. Les révélations de Maria sur le Pietro « d’avant » font leur chemin et viennent peu à peu empoisonner leur relation.
Cristina Comencini, de son écriture à la fois tranchante et intime, dépoussière le thème classique du trio amoureux et nous projette au cœur des problématiques du couple à l’ère contemporaine.