"Connemara" Nicolas Mathieu - Babel

"Connemara" c’est l’histoire d’un retour au pays, d’une tentative à deux, le récit d’une autre chance et d’un amour qui se cherche par-delà les distances et les parcours de vie. Celle qui revient, c'est Hélène, elle a bientôt 40 ans, elle a fait des études, une belle carrière dans des sociétés de conseils. Elle manie à merveille le langage de l'entreprise, elle connait les ressorts d'une évolution de carrière réussie jusqu'au jour où la pression trop forte l'a fait dévisser. Elle fait un burn out et décide avec sa famille de revenir vivre et travailler dans sa région natale où elle suppose que la vie sera plus douce.  Elle a réalisé le programme des magazines et le rêve de son adolescence : partir, changer de milieu, réussir. Et pourtant, le sentiment d'insatisfaction plane au dessus de ses rêves accomplis, elle décide de reprendre contact avec celles et ceux qu'elle a connu.e.s quand elle était adolescente, elle les suit sur les réseaux sociaux et se décide à joindre Christophe, qui était, vingt ans plus tôt, la coqueluche du lycée. Qu'attend-elle de cette rencontre ? Vivre l'histoire qui n'avait pas eu lieu quand ils avaient quinze ans ? Mesurer la distance entre leurs parcours ? Prendre sa revanche sur celui qui était l'obsession de toutes les filles ? 

 

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"Mr Wilder et moi" Jonathan Coe - Folio

Dans la chaleur exaltante de l'été 1977, la jeune Calista quitte la Grèce pour découvrir le monde. Arrivée à Los Angeles, elle fait une rencontre qui bouleversera sa vie : par le plus grand des hasards, elle se retrouve à la table du célèbre cinéaste Billy Wilder. Quelques mois plus tard, pendant le tournage en Grèce de Fedora, la jeune femme, qui ne connaît alors rien au cinéma, devient l'interprète du réalisateur le temps d'un fol été. Tandis qu'elle s'enivre de cette aventure dans les coulisses du septième art, Billy Wilder vit ce tournage comme son chant du cygne... un très bel hommage à l'un des plus grands esprits du cinéma américain.

  

"La maison des Hollandais" Ann Patchett - Babel

"La maison des Hollandais" est le décor et le personnage principal du nouveau roman de l'auteure américaine Ann Patchett. La maison des VanHoebeek, nom du couple qui la fit construire et dont il reste quelques portraits sur les murs, est une demeure de conte de fées. Un père y élève ses deux enfants Maeve et Danny Conroy. Les nurses s'ocupent des petits, le père gère ses affaires jusqu'à l'arrivée d'Andréa qui devient la seconde épouse et la terrible marâtre qui n'aura de cesse d'éloigner les enfants de la demeure. Des années après la mort de leur père et la perte de la maison, Maeve et Danny rôdent toujours autour, évoquant le passé et leurs difficultés à construire leur propre vie. On retrouve dans ce roman les thèmes favoris d'Ann Pratchett, elle y interroge les infinies répercussions qu'une rencontre peut avoir dans la vie des autres et la déflagration d'un événement imprévu sur le reste de l'existence.

"Porca miseria" Tonino Benacquista - Folio

Porca miseria est l’histoire d’une famille, celle de Tonino Benacquista. De ses parents, Cesare et Elena, émigrés italiens arrivés en banlieue parisienne dans les années 50. De sa fratrie, dont il est le benjamin, et le seul à être né en France. Il y retrace son enfance à l’ombre d’un père ouvrier à l’usine, qui noie son amertume dans l’alcool, et d’une mère déracinée, éprouvée par l’exil. Toutefois il est question ici avant tout d'une conquête, souvent drôle et inattendue, celle de la culture et de la langue françaises. En racontant le devenir d’un jeune autodidacte que la fiction sauvera des affres du réel, Tonino Benacquista signe un récit des origines d’une humanité poignante. Pour la première fois, ce raconteur d’histoire raconte la sienne, son enfance, sa famille et l’histoire du jeune homme qu'il fut, sauvé par les mots, mais pas ceux des autres, ceux qu'il va s'approprier. Ce récit est aussi une promenade dans la mémoire et la tentation toujours présente d'imaginer pour celles et ceux qu'il a aimé.e.s d'autres vies. C'est un émouvant roman de deuil et de réconciliation.

"Canada" Richard Ford - Points Seuil

Dell Parsons a 15 ans lorsque ses parents braquent une banque. Pour échapper à l’orphelinat, il fuit au Canada. Dans la région sauvage du Saskatchewan, il se réfugie chez Arthur Remlinger, charismatique et mystérieux propriétaire d’un hôtel, qui le prend à son service. Au milieu d’hommes pour qui seule compte la force brutale, Dell enterre son innocence et part à la recherche de son nouveau destin.

« Roman d’une puissance et d’une beauté exceptionnelles sur la fin de l’innocence, la jeunesse perdue et l’inextricable enchaînement des destinées. »

 

 

"Mahmoud ou la montée des eaux" Antoine Wauters - Folio

Syrie. Un vieil homme rame à bord d'une barque, seul au milieu d'une immense étendue d'eau. En dessous de lui, sa maison d'enfance, engloutie par le lac el-Assad, né de la construction du barrage de Tabqa, en 1973. Fermant les yeux sur la guerre qui gronde, muni d'un masque et d'un tuba, il plonge – et c'est sa vie entière qu'il revoit, ses enfants au temps où ils n'étaient pas encore partis se battre, Sarah, sa femme folle amoureuse de poésie russe Maïakovski, Akhmatova, la prison, son premier amour, sa soif de liberté. Cette plongée métaphorique dans son passé, ravive les souvenirs de son enfance, l'histoire de son pays meurtri et dévasté par la dynastie Assad, père et fils. Les espoirs vite réprimés par le régime du boucher de Damas, "l'ophtalmologue aux yeux fous de requin". Les trois enfants de Mahmoud Elmachi ont rejoint les rangs des premières  contestations pacifiques, avant qu'elle se transforment en rébellion armée suite à la répression brutale du régime. Mahmoud n'a pas de nouvelles depuis longtemps, lui même a connu la prison pour des écrits qui ne convenaient pas aux attentes du régime. Il erre au bord du lac, tel un fantôme désespéré de se retrouver encore là parmi quelques survivants. C'est un texte absolument magnifique, d'une délicatesse infini pour dire l'indicible. C'est  un long poème en prose qui épouse l'histoire intime d'un homme et celle de son pays. Des annotations en fin de livre permettent de préciser la chronologie de certains événements.

"Sidérations" Richard Powers - 10/18

Depuis la mort de sa femme, Theo Byrne, un astrobiologiste, élève seul Robin, leur enfant de neuf ans. Attachant et sensible, le jeune garçon se passionne pour les animaux qu’il peut dessiner des heures durant. Mais il est aussi sujet à des crises de rage qui laissent son père démuni. Pour l’apaiser, ce dernier l’emmène camper dans la nature ou visiter le cosmos. Chaque soir, père et fils explorent ensemble une exoplanète et tentent de percer le mystère de l’origine de la vie. Le retour à la “réalité” est souvent brutal. Quand Robin est exclu de l’école à la suite d’une nouvelle crise, son père est mis en demeure de le faire soigner. Au mal-être et à la singularité de l’enfant, les médecins ne répondent que par la médication. Refusant cette option, Theo se tourne vers un neurologue conduisant une thérapie expérimentale digne d’un roman de science-fiction. Par le biais de l’intelligence artificielle, Robin va s’entraîner à développer son empathie et à contrôler ses émotions.
Après quelques séances, les résultats sont stupéfiants. Mettant en scène un père et son fils dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, Richard Powers signe un roman magistral, brillant d’intelligence et d’une rare force émotionnelle, questionnant notre place dans l’univers et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant.

"Ton absence n'est que ténèbres" Jón Kalman Stefánsson - éd Folio

Un homme se retrouve dans une église, quelque part dans les fjords de l’ouest, sans savoir comment il est arrivé là, ni pourquoi. C’est comme s’il avait perdu tous ses repères. Quand il découvre l’inscription « Ton absence n’est que ténèbres » sur une tombe du cimetière du village, une femme se présentant comme la fille de la défunte lui propose de l’amener chez sa sœur qui tient le seul hôtel des environs. L’homme se rend alors compte qu’il n’est pas simplement perdu, mais amnésique : tout le monde semble le connaître, mais lui n’a aucune souvenir ni de Soley, la propriétaire de l’hôtel, ni de sa sœur Runa, ou encore d’Aldis, leur mère tant regrettée. Petit à petit, se déploient alors différents récits, comme pour lui rendre la mémoire perdue, en le plongeant dans la grande histoire de cette famille, du milieu du 19ème siècle jusqu’en 2020. Aldis, une fille de la ville revenue dans les fjords pour y avoir croisé le regard bleu d’Haraldur ; Pétur, un pasteur marié, écrivant des lettres au poète Hölderlin et amoureux d’une inconnue ; Asi, dont la vie est régie par un appétit sexuel indomptable ; Svana, qui doit abandonner son fils si elle veut sauver son mariage ; Jon, un père de famille aimant mais incapable de résister à l’alcool ; Pall et Elias qui n’ont pas le courage de vivre leur histoire d’amour au grand jour ; Eirikur, un musicien que même sa réussite ne sauve pas de la tristesse – voici quelques-uns des personnages qui traversent cette saga familiale hors normes. Les actes manqués, les fragilités et les renoncements dominent la vie de ces femmes et hommes autant que la quête du bonheur. Tous se retrouvent confrontés à la question de savoir comment aimer, et tous doivent faire des choix difficiles.

"Ton absence n’est que ténèbres" frappe par son ampleur, sa construction et son audace : le nombre de personnages, les époques enjambées, la puissance des sentiments, la violence des destins – tout semble superlatif dans ce nouveau roman de Jón Kalman Stefánsson. Les récits s’enchâssent les uns dans les autres, se perdent, se croisent ou se répondent, puis finissent par former une mosaïque romanesque extraordinaire, comme si l’auteur islandais avait voulu reconstituer la mémoire perdue non pas d’un personnage mais de l’humanité tout entière. Le résultat est d’une intensité incandescente.

"La rivière" Peter Heller - Babel

Wynn et Jack s’offrent enfin la virée en canoë de leurs rêves sur le mythique fleuve Maskwa, dans le Nord du Canada. Ils ont pour eux la connaissance intime de la nature, l’expertise des rapides et la confiance d’une amitié solide. Mais quand, à l’horizon, s’élève la menace d’un immense feu de forêt, la balade contemplative se transforme en course contre la montre. Tous deux ignorent alors que ce n’est que le début de l’épreuve… Parce que ses histoires, profondément humaines, sont toujours prétextes à s’immerger dans la beauté des paysages, et parce qu’il a lui-même descendu quelques-unes des rivières les plus dangereuses de la planète, Peter Heller dose et alterne admirablement les moments suspendus, l’émerveillement, la présence à l’instant, et le surgissement de la peur, les accélérations cardiaques, la montée de l’adrénaline. Ce cocktail redoutablement efficace, dans une osmose enchanteresse avec la nature, est sa marque de fabrique.

"Le pingouin" Andréï Kourkov - éd Piccolo Liana Levi

Pour tromper sa solitude, Victor Zolotarev a adopté un pingouin au zoo de Kiev en faillite. L'écrivain au chômage tente d'assurer leur subsistance tandis que l'animal déraciné traîne sa dépression entre la baignoire et le frigidaire vide. Alors, quand le rédacteur en chef d'un grand quotidien propose a` Victor de travailler pour la rubrique nécrologie, celui-ci saute sur l'occasion. Un boulot tranquille et lucratif. Sauf qu'il s'agit de rédiger des notices sur des personnalités... encore en vie. Et qu'un beau jour, ces personnes se mettent à disparaître pour de bon.

Une plongée dans le monde impitoyable et absurde de l'ex-URSS. Un roman culte.

 

 

"Encabanée" Gabrielle Filteau - Chiba - éd Folio

"Il n'y avait pas de mots assez souples et multicolores. Les couleurs de cette nuit blanche ont réveillé en moi une palette d'espérance, bien plus que tous les amants du monde. L'hiver me sembla chaque jour plus doux, plus lumineux, plus riche en apprentissages."Lassée par un quotidien aliénant, Anouk quitte son appartement de Montréal pour une cabane abandonnée dans la région du Kamouraska, là où naissent les bélugas. "Encabanée" au milieu de l'hiver, elle apprend peu à peu les gestes pour subsister en pleine nature. La vie en autarcie à -40 °

C'est une aventure de tous les instants, un pari fou, un voyage intérieur aussi. Anouk se redécouvre. Mais sa solitude sera bientôt troublée par une rencontre inattendue...

 

 

 

 

Prochainement

 

Jeudi 25 avril 

 leconvoi

Rencontre avec Beata Umubyeyi Mairesse

Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.Treize ans après, elle entre en contact avec l'équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Italie et l'Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes. Nourri de réflexions sur l'acte de témoigner et la valeur des traces, "Le convoi" offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.

Lieu : 19h, Bibliothèque Benoîte Groult. Réservation conseillée

 

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