Catherine Meurisse a résidé plusieurs mois à la Villa Kujoyama, une résidence d'artistes située à Kyoto. Cherchant à renouveler son inspiration, elle s'est immergée dans les paysages japonais. Un an plus tard, elle séjournait de nouveau au Japon, quand le typhon Hagibis dévastait une partie du pays. De ces deux voyages, placés sous le signe de la nature, tour à tour muse et dévastatrice, est né l'album La Jeune femme et la mer. « Je voudrais peindre la nature », affirme la dessinatrice française à peine atterrie sur le sol japonais. Mais la nature ne sait pas prendre la pose. Elle se transforme, nous entoure, nous subjugue. Sur son chemin, comme un miroir, un peintre japonais, qui, lui, voudrait « peindre une femme. » Quelle femme ? Nami, la jeune femme de l'auberge thermale où les deux artistes vont séjourner ? Nami, mystérieuse, n'est pas un modèle facile. Elle semble liée aux éléments naturels : elle sait lire l'arrivée d'un typhon dans les plis de la mer. Pour décrypter les signes dans ce décor rural du sud de l'archipel, un tanuki effronté, animal mythologique incontournable de la culture nippone, surgit au gré des déambulations de nos deux amis artistes. Dans une nature magnifiquement retranscrite par un trait de plume précis, où plane l'ombre d'Hokusaï et des maîtres de l'estampe, Catherine Meurisse propose avec "La Jeune femme et la mer" un récit initiatique qui questionne la place de l'Homme dans la nature et le recours à l'art pour saisir les paysages qui disparaissent.
Romancier bien sûr, essayiste unanimement reconnu, grand voyageur, enfant puis adulte à la santé très fragile et l’imagination débordante, Robert Louis Stevenson est un des plus grands, sinon le plus grand écrivain de la fin du XIXe siècle. Admiré de ses contemporains et de ses successeurs, il n’aura eu de cesse d’écrire et de faire entrer la littérature dans la modernité, mêlant les genres, abolissant les frontières entre roman d’aventures ou « jeunesse » et « grande » littérature. Il meurt à seulement 44 ans, dans les îles Samoa, dernière étape de sa vie voyageuse.
Héroïne oubliée du XXe siècle, Suzanne Noël a rendu leur dignité aux gueules cassées, en étant une pionnière de la chirurgie réparatrice. Brillante étudiante en médecine, Suzanne Noël va assister à la naissance de la chirurgie plastique comme spécialité médicale et y apporter une contribution essentielle. Considérée comme dangereuse et inutile par une grande partie de la communauté médicale de l'époque, la chirurgie esthétique est pour elle un outil d'émancipation des femmes. À travers ses techniques chirurgicales, elle veutcorriger les effets de la vieillesse, de la pauvreté, de la maladie ou de l'épuisement. Pendant la première guerre mondiale, la chirurgie réparatrice gagne ses lettres de noblesse. Au côté du professeur Hippolyte Morestin, Suzanne Noël opère les soldats défigurés ar les obus et développent, sur ces " gueules cassés" des protocoles chirurgicaux révolutionnaires. Dans les années folles, Suzanne Noël devient une célébrité, à Paris et dans le monde. Féministe, engagée dans le combat pour le droit de vote des femmes, elle n'a eu de cesse de lutter pour son indépendance et pour la reconnaissance de son travail de chirurgienne esthétique. C'est ce que nous raconte ce second volume conçu avec une extrême précision historique et porté par le talent du prestigieux dessinateur Clément Oubrerie.
Savez-vous que les loups et les hommes se sont apprivoisés ? Que les ânes sont à l'origine des tout premiers échanges commerciaux ? Que les chevaux ont rendu possibles les conquêtes et les empires ? Les animaux n'ont pas fait que subir l'histoire ; ils y ont joué un rôle essentiel.
Cet ouvrage est parsemé de nombreux faits étonnants : pourquoi les chats ont-ils été déclarés diaboliques au Moyen Âge ? Qui sait qu'un mouton, un coq et un canard ont été les passagers du premier vol dans le ballon des frères Montgolfier ? Qu'une chienne a ouvert la conquête de l'espace, quatre ans avant Youri Gagarine ?
Des origines aux "cyborgs" de demain, à travers une grande fresque graphique, "L'Incroyable Histoire des animaux" raconte la coexistence des animaux et des humains, revisite leurs relations et remet en question certaines idées reçues. Ce récit passionnant et rigoureux lève le voile sur des réalités méconnues. Les auteurs nous invitent ainsi à repenser et réinventer la cohabitation sur terre entre les êtres vivants.
Ce second album vous convie dans l'univers graphique d'un dessinateur excessivement talentueux. Il nous conduit dans les dédales d'une intrigue politico scientifique. Alors que Sherlock Holmes et le Dr Watson sont sur la piste du magicien chinois Wu-Jing, le ministre des Colonies Britanniques est à son tour visé. Cette fois, ce sont les plus hautes sphères de l’Etat qui sont frappées. Quel genre de complot le sulfureux mage peut-il bien tramer. Le célèbre détective est décidément confronté à un personnage aussi secret qu’inquiétant et il n’est pas au bout de ses surprises… Prenez le temps de vous perdre dans ces grands formats minutieusement composés, entre fantastique et historique, sans perdre le fil d'une intrigue habilement construite.
Animal insignifiant parmi les animaux, et humain parmi d'autres humains, Sapiens a acquis il y a 70 000 ans des capacités extraordinaires qui l'ont transformé en maître du monde. Harari, Vandermeulen et Casanave racontent avec humour la naissance de l'humanité, de l'apparition de Homo sapiens à la Révolution agricole. Une bande dessinée pour repenser tout ce que nous croyions savoir sur l'histoire de l'humanité. Une reprise tout en subtilité d'un succès international sans précédent. Yuval Noah Harari réinvente Sapiens en bande dessinée et raconte dans ce second volume, comment avec la révolution agricole les Sapiens cohabitent désormais non plus par dizaines d'individus mais par millions... Pour se nourrir, partager des informations et simplement vivre ensemble, les humains érigents alors les piliers de la civilisation, mais tombent aussi dans un piège dont nous ne sommes pas encore sortis ! Et si notre présent s'était joué il y a 12 000 ans ?
L'autrice des "Culottées", "California Dreamin'", la dessinatrice de "Sacréees sorcières" de Roald Dahl, Eisner Award 2019, livre ici son premier récit autobiographique. Une quinzaine d'histoires d'enfance et d'adolescence qui composent le portrait de l'adulte qu'elle est devenue. Avec humour, autodérision, tendresse et sensibilité, Pénélope Bagieu raconte ses années de "formation" en livrant une belle part d'intime.
La rencontre entre un auteur majeur de la bande dessinée et un éminent spécialiste des questions énergétiques et de l’impact sur le climat a abouti à ce projet, comme une évidence, une nécessité de témoigner sur des sujets qui nous concernent tous. Intelligent, limpide, non dénué d’humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient. Jean-Marc Jancovici étaye sa vision remarquablement argumentée en plaçant la question de l’énergie et du changement climatique au coeur de sa réflexion tout en évoquant les enjeux économiques, écologiques et sociétaux. Ce témoignage éclairé s’avère précieux, passionnant et invite à la réflexion sur des sujets parfois clivants, notamment celui de la transition énergétique. Christophe Blain se place dans le rôle du candide, à la façon de son livre "En cuisine avec Alain Passard" et de "Quai d’Orsay" signé avec l’expertise d’un coauteur : un pavé de 120 pages indispensable pour mieux comprendre notre monde, tout simplement !
En 2008, Riad Sattouf réalise son premier film, Les Beaux Gosses.
Il choisit comme premier rôle le jeune Vincent Lacoste, timide et complexé, qui n'avait jamais imaginé être acteur.
Le collégien de 14 ans se retrouve alors propulsé dans le monde secret, fascinant et parfois flippant du cinéma !
L'histoire vraie d'un adolescent anonyme devenu l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération.
Un récit dessiné drôle, tendre et émouvant qui raconte avec précision comment se construit un film et comment émerge le goût du jeu et de la mise en scène.
En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l'humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l'alerte d'un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l'espace. De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu'allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d'avancer sur les questions énergétiques pour protéger la "peau du monde". Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d'amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu'il convoque sur ces sentiers pour qu'ils nous racontent l'histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d'années. À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d'Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.
En 1895, à Lyon, les frères Lumière inventent le cinématographe. Moins d’un an plus tard, à Paris, Alice Guy, 23 ans, réalise La Fée aux choux pour Léon Gaumont. Première réalisatrice de l’histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l’Amérique, laissant les Films Gaumont aux mains de son assistant Louis Feuillade. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre.
Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l’époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton. Elle meurt en 1969, avec la légion d’honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films – perdus et oubliés. C’est en 2011, à New York, que Martin Scorsese redonne un coup de projecteur sur cette femme exceptionnelle.