L'autrice des "Culottées", "California Dreamin'", la dessinatrice de "Sacréees sorcières" de Roald Dahl, Eisner Award 2019, livre ici son premier récit autobiographique. Une quinzaine d'histoires d'enfance et d'adolescence qui composent le portrait de l'adulte qu'elle est devenue. Avec humour, autodérision, tendresse et sensibilité, Pénélope Bagieu raconte ses années de "formation" en livrant une belle part d'intime.
La rencontre entre un auteur majeur de la bande dessinée et un éminent spécialiste des questions énergétiques et de l’impact sur le climat a abouti à ce projet, comme une évidence, une nécessité de témoigner sur des sujets qui nous concernent tous. Intelligent, limpide, non dénué d’humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient. Jean-Marc Jancovici étaye sa vision remarquablement argumentée en plaçant la question de l’énergie et du changement climatique au coeur de sa réflexion tout en évoquant les enjeux économiques, écologiques et sociétaux. Ce témoignage éclairé s’avère précieux, passionnant et invite à la réflexion sur des sujets parfois clivants, notamment celui de la transition énergétique. Christophe Blain se place dans le rôle du candide, à la façon de son livre "En cuisine avec Alain Passard" et de "Quai d’Orsay" signé avec l’expertise d’un coauteur : un pavé de 120 pages indispensable pour mieux comprendre notre monde, tout simplement !
En 2008, Riad Sattouf réalise son premier film, Les Beaux Gosses.
Il choisit comme premier rôle le jeune Vincent Lacoste, timide et complexé, qui n'avait jamais imaginé être acteur.
Le collégien de 14 ans se retrouve alors propulsé dans le monde secret, fascinant et parfois flippant du cinéma !
L'histoire vraie d'un adolescent anonyme devenu l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération.
Un récit dessiné drôle, tendre et émouvant qui raconte avec précision comment se construit un film et comment émerge le goût du jeu et de la mise en scène.
En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l'humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l'alerte d'un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l'espace. De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu'allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d'avancer sur les questions énergétiques pour protéger la "peau du monde". Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d'amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu'il convoque sur ces sentiers pour qu'ils nous racontent l'histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d'années. À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d'Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.
En 1895, à Lyon, les frères Lumière inventent le cinématographe. Moins d’un an plus tard, à Paris, Alice Guy, 23 ans, réalise La Fée aux choux pour Léon Gaumont. Première réalisatrice de l’histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l’Amérique, laissant les Films Gaumont aux mains de son assistant Louis Feuillade. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre.
Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l’époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton. Elle meurt en 1969, avec la légion d’honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films – perdus et oubliés. C’est en 2011, à New York, que Martin Scorsese redonne un coup de projecteur sur cette femme exceptionnelle.
Voici l'histoire de la cellule terroriste qui a organisé l'assassinat de 130 personnes au Bataclan, sur des terrasses de cafés parisiens et devant le Stade de France, le 13 novembre 2015.
Abdelhamid Abaaoud, djihadiste belge membre de l'État islamique, est l'un des responsables de cette cellule. Plusieurs mois avant les attentats, il est identifié comme une menace importante par les services de renseignements. S'engage alors une course contre la montre pour tenter de le localiser, de le neutraliser et d'intercepter ses commandos. Dans cette reconstitution extrêmement documentée, le journaliste Soren Seelow raconte l'histoire de cette traque et retrace, jour après jour, la préparation de ces attentats, depuis leur conception en Syrie jusqu'à l'infiltration des terroristes en Europe. On y découvre l'impuissance des services de renseignements français et européens face à la détermination de l'État islamique. Après les
attentats de Paris, cette cellule frappera de nouveau à Bruxelles le 22 mars 2016. Élaborée à partir de dossiers judiciaires, d'écoutes téléphoniques, de photos, de notes des services de renseignements français et de rapports confidentiels belges, cette enquête approfondie nous permet de mieux comprendre comment cette tragédie a été possible.
Coco fait partie des survivants de l’attentat du 7 janvier 2015. Lors du procès qui s’est déroulé en 2020, elle a livré un témoignage bouleversant : comment elle a été contrainte d’ouvrir sous la menace la porte du journal aux frères Kouachi. Elle est alors le “pilier” de la rédaction à 32 ans seulement. Avec "Dessiner encore" Coco parvient à vaincre sa pudeur pour relater les cinq années qui la séparent de cette journée : l'état constant d'effarement, les nuits emplies de cauchemars, la solitude, la vague d'angoisse qui la submerge encore parfois, l'insoutenable beauté du monde… et tout le travail de reconstruction qui lui permet de livrer aujourd’hui un message d’espoir. Un témoignage bouleversant qui nous emporte avec elle dans les déferlantes de la mémoire traumatique. La puissance de son dessin nous plonge au plus profond de sa douleur et de ses angoisses. Cet album est aussi un hommage poignant adressé à tous ceux qui l’ont accompagnée durant ses années de formation à la rédaction de Charlie Hebdo.
Un livre illustré à partir des aphorismes de Cioran : il distille ses maximes en se promenant à Paris, l’unique ville où on peut vivre – « c’est la ville idéale pour rater sa vie ».
Un aphorisme doit cingler comme une gifle, il Il faut qu’il soit écrit sous le coup de la fièvre pour devenir un moyen thérapeutique pour se soulager du poids du monde. Surnommé le Diogène du xxe siècle, tant par ses propos qui relèvent des cyniques que pour ses refus des honneurs, Cioran devient ici un personnage de bande dessinée, le Tintin de la philosophie.
7 mars 1871, il neige sur Paris. Dans la Seine, on recueille le cadavre d'une femme. Dans sa main, énigmatique, un oeil de verre portant le numéro 13. Le commissaire du quartier lance l'enquête. Pourtant, ce n'est pas l'aaire de la noyée du Pont de l'Alma qui l'inquiète le plus, mais plutôt le vent de révolte qu'on sent gronder dans les quartiers populaires... Adapté du célèbre roman de Jean Vautrin, Le Cri de peuple est, au-delà de l'enquête policière et de la formidable gouaille de ses multiples personnages, une spectaculaire et poignante chronique de La Commune de Paris. Quelques semaines d'insurrection et de liberté totale au cours desquelles le peuple parisien a entrepris de vivre l'utopie sans attendre.
1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l’institutrice Prudence Crandall s’occupe d’une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah. La population blanche locale voit immédiatement cette « exception » comme une menace. Même si l’esclavage n’est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l’Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d’une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l’école si la jeune Sarah reste admise. Prudence Crandall les prend au mot et l’école devient la première école pour jeunes filles noires des États-Unis, trente ans avant l’abolition de l’esclavage. Nassées au cœur d’une communauté ultra-hostile, quelques jeunes filles noires venues d’un peu partout pour étudier vont prendre conscience malgré elles du danger qu’elles incarnent et de la haine qu’elles suscitent dès lors qu’elles ont le culot de vouloir s’élever au-dessus de leur condition. La contre-attaque de la bonne société sera menée par le juge Judson, qui portera l’affaire devant les tribunaux du Connecticut. Prudence Crandall, accusée d’avoir violé la loi, sera emprisonnée…La douceur du trait et des couleurs de Stéphane Fert sert à merveille ce scénario de Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux), qui s’est inspiré de faits réels pour raconter cette histoire de solidarité et de sororité du point de vue des élèves noires.
Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d’un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d’homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité. La morale de la Renaissance agit alors en miroir de celle de notre siècle et pose plusieurs questions : pourquoi les femmes devraient-elles avoir une sexualité différente de celle des hommes ? Pourquoi leur plaisir et leur liberté devraient-ils faire l’objet de mépris et de coercition ? Comment enfin la morale peut-elle être l’instrument d’une domination à la fois sévère et inconsciente ? À travers une fable enlevée et subtile comme une comédie de Billy Wilder, Hubert et Zanzim questionnent avec brio notre rapport au genre et à la sexualité… mais pas que. En mêlant ainsi la religion et le sexe, la morale et l’humour, la noblesse et le franc-parler, Peau d’homme nous invite tant à la libération des mœurs qu’à la quête folle et ardente de l’amour.