Quand Louis reçoit cette invitation d'Agathe, il est un peu ému. Et intrigué. Il y a si longtemps. Même si elle ne lui avait plus jamais donné de nouvelles, il ne l'avait jamais oubliée. Des quelques années qu'il a passées avec elle au bord de la Loire, Louis garde un souvenir ébloui. Alors il ne résiste pas à l'idée de prendre quelques jours pour revenir dans la lumière du fleuve. Il décide de marcher vers le lieu de rendez-vous qu'Agathe lui a donné par mail. C'est le soir. Il fait chaud. Louis longe le fleuve avec plaisir et sur une plage décide de se rafraîchir avant d'arriver. Il se fiche à poil et entre dans l'eau. Erreur. Il perd pied et se met à dériver. Il ne panique pas et se laisse flotter sans lutter. Malgré le danger, il se sent bien. Le problème, c'est qu'il commence à faire sombre et que le courant a déposé Louis sur l'autre rive. Le voilà nu, devant parcourir quelques kilomètres à pied pour rejoindre le pont et revenir de l'autre côté. Il attend la nuit noire et entame cette longue balade finalement assez drôle, et qu'il décrira plus tard comme magique. Il arrive à l'aube. Agathe n'est pas là. La maison semble vide. À ce moment-là, il ne sait rien de ce qui va suivre. Il ne sait rien de la surprise qu'Agathe a réservée aux gens qui l'ont aimée... Après Lulu femme nue, voici un portrait de femme qui est aussi celui d'une région, sur les rives de la Loire.
Le 24 mars 1923, Régine Renchon et Georges Simenon sont déclarés mari et femme, d'abord par le curé de l'église Sainte-Véronique puis par l'échevin communiste de la bonne ville de Liège. Ces deux fringants jeunes gens, elle peintre déjà exposée, lui journaliste en herbe et aspirant romancier ne vont pas s'attarder dans leur Belgique natale. Les voici à Paris où, dans l'effervescence des très swing Années folles, ils se livrent corps et âme à l'esprit du temps et à la conquête de la gloire. Tandis que Régine se déploie sur tous les fronts, celui de son art comme celui du soutien à la carrière de son époux, Georges devient en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire une véritable "machine à écrire", produisant à la chaîne des petits romans populaires pour financer la grande vie et les fêtes étincelantes qui attirent, dans leur appartement de la place des Vosges, le Tout-Paris bambocheur de l'époque. Prendront-ils le chemin de Zelda et Scott Fitzgerald, celui de la déchéance mentale, morale et artistique, ou, au contraire, parviendront-ils à transcender ces expériences pour bâtir leurs oeuvres respectives ? Et à la fin, lequel des deux artistes sacrifiera ses ambitions à l'autre ? Avec la bénédiction et la participation de John Simenon, le fils de Georges, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental évoquent ce couple fabuleux et le chemin semé d'embûches qui amena Simenon à faire naître son fameux Maigret. Jacques Loustal, qui illustre depuis des années les oeuvres du maître, déploie toute sa palette pour ce portrait d'un Paris en fête, terrain de jeu d'un duo amoureux, habité par la joie de vivre et la fureur de créer.
4 000 ans d'une histoire universelle pour la première fois racontés dans une BD exceptionnelle.
Il y a 4 000 ans, Jérusalem était une petite bourgade isolée, perchée sur une ligne de crête entre la Méditerranée et le désert. Aujourd'hui, c'est une agglomération de presque un million d'habitants, qui focalise les regards et attire les visiteurs du monde entier.
Entre-temps, les monothéismes y ont été inventés, les plus grands conquérants s'en sont emparé, les plus grands empires s'y sont affrontés. Tour à tour égyptienne, perse, juive, grecque, romaine, byzantine, arabe, croisée, mamelouke, ottomane, anglaise, jordanienne, israélienne et palestinienne, Jérusalem est au coeur des intérêts et des passions du monde. Berceau du judaïsme, du christianisme et de l'islam, elle est aujourd'hui une capitale spirituelle pour plus de la moitié de l'humanité.
En 10 chapitres, acteurs et témoins, célèbres ou anonymes, toutes celles et ceux qui ont arpenté Jérusalem au fi l des siècles racontent ce mille-feuille d'influences composites. Rien n'est inventé : scènes et dialogues proviennent de plus de 200 sources publiées et d'archives inédites, pour donner chair à ce récit choral.
Un être hybride émerge des eaux. À la fois créature animale et engin sous-marin, le Nauti-poulpe abrite à son bord un homme amnésique. Où l'emmène ce petit vaisseau qui arpente des lieux plus ou moins familiers ? " Capitaine, j'étais capitaine... Je suis le capitaine Nemo. " Porté par d'impressionnantes images en noir et blanc, le récit nous fait suivre le héros des romans de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers et L'Île mystérieuse, à qui Schuiten et Peeters imaginent un nouveau destin. Dans ce très beau livre se mêlent la bande dessinée, le récit illustré et l'histoire de Verne lui-même, installé dans la ville d'Amiens où sera bientôt érigée une monumentale sculpture en bronze du Nauti-poulpe. Les auteurs des Cités Obscures font ainsi revivre un personnage inoubliable qui a bouleversé les imaginaires...
Don Quichotte passe entre les mains de Paul et Gaëtan Brizzi pour une adaptation somptueuse de ce classique de la littérature espagnole.
Paul et Gaëtan Brizzi reprennent le crayon et, après L'Enfer de Dante, s'attaquent à un autre très grand classique de la littérature espagnole, Don Quichotte. L'Hidalgo de Miguel de Cervantes va passer sous les traits uniques des frères Brizzi pour une nouvelle adaptation spectaculaire !
Ce roman graphique sublime la vie palpitante et tragique de l'un des plus grands poètes du 20ème siècle : Federico García Lorca. Que savez-vous véritablement de Federico García Lorca ? On l'associe à la gloire et au rayonnement culturels de l'Espagne, mais aussi à ses périodes plus sombres et inquiètes. Poète, républicain antifasciste, persécuté pour son homosexualité, il a été fusillé à 38 ans par les milices franquistes et jeté dans une fosse commune - et son œuvre, censurée. Ce roman graphique mêle avec puissance et émotion les voix de ceux qui l'ont côtoyé. Mais cet ouvrage donne avant tout à entendre Federico García Lorca lui-même. Dramaturge et conférencier, il a défendu avec ferveur et courage des idées aussi modernes qu'intemporelles.
Un été, la cousine de Zazie lui parle d’un cahier de recettes retrouvé dans un grenier. Ce cahier, c’est celui de Jeanne Weill, son arrière-arrière-grand-mère. Dans la famille, tout le monde sait qui est Jeanne, assassinée en 1943 à Sobibor, un camp d’extermination nazi… Mais personne n’en parle jamais. À quoi ressemblait-elle, la vie de Jeanne, grande bourgeoise juive et parisienne ? Était-elle amoureuse ? Aimait-elle faire la fête ? Jouer avec ses enfants ? Ou préférait-elle courir les événements mondains ?
De Jérusalem à Dijon, Zazie décide d’enquêter auprès de sa famille, en s’appuyant sur les recettes du cahier de son aïeule pour délier les langues et faire remonter les souvenirs. Peu à peu, la vie de Jeanne se dessine, en même temps que le voile se lève sur le silence familial, transmis de génération en génération, et sur le silence collectif lié au sort que la France a réservé aux juifs pendant la guerre…
Imaginez un monde où, non contents d'édicter les règles, les hommes les auraient ! Un monde où Dieu aurait décidé de partager la douleur pour laver le péché universel : aux femmes celles de l'enfantement, et aux hommes les menstrues. Alors, la face du monde en aurait-elle été changée ? Les rapports homme-femme inversés ? Hem... Comment vous dire... ? Les hommes seront toujours les hommes. Saigner serait vraisemblablement un motif de fierté, voire un marqueur de virilité... Après tout, célébrer les effusions de sang, ça les connaît ! "Si les hommes avaient leurs règles" propose une déconstruction étonnante et amusante des interdits liés au cycle menstruel, en revisitant dans la joie et la bonne humeur quelques grands moments de l'histoire du monde.
Le meilleur de la BD et du rock, en un seul volume, depuis Elvis Presley jusqu'à Amy Winehouse - l'une des quatre nouvelles histoires spécialement réalisées pour l'occasion par Elene Usdin, Fanny Michaelis, Coco et Karim Friha qui viennent rejoindre l'aventure amorcée en 2009 avec Charles Berberian, Serge Clerc, Jean-Christophe Menu, Luz, Riad Sattouf et tant d'autres...
Chaque dessinateur a choisi un artiste ou un groupe à qui il consacre jusqu'à six planches. Avec un rédactionnel de présentation comportant une biographie musicale et une discographie sélective.
Vincent Brunner est journaliste, spécialisé dans la musique et la bande dessinée. Il a été chef de rubrique musique des Rolling Stone pendant trois ans. Il est l'auteur de Platine, dans la collection "Tribal" de Flammarion jeunesse. Il a publié chez Flammarion En quarantaine, avec Christophe Miossec, Rock Strips, l'histoire du rock en BD , Rock Strips Come Back et Le Rock est mort, vive le rock !.
Si les mots se mangent, c'est parce qu'ils sont drôlement appétissants. Et quand Daniel Pennac et Florence Cestac passent les expressions françaises à la casserole, la tendresse et l'humour sont au menu !
Si les mots se mangent, c'est parce qu'ils sont drôlement appétissants !
Pour manger, on dit aussi... goûter, grignoter, picorer, becqueter, croquer, gober, déguster, boulotter, bouffer, dévorer, baffrer, et cetera.
Eh bien, nous affirmons que les mots se mangent, se goûtent, se grignotent, se picorent, se becquettent, se croquent, se gobent, se dégustent, se boulottent, se bouffent, se dévorent, se baffrent... et même s'etcétérasent.
Bon appétit, mangeurs de mots !
Joann Sfar cherche depuis trente ans à inviter son lecteur dans le monde juif. Tous ses récits sont des appels désespérés à la fraternité. "La Synagogue" marque sans doute le début de son épopée la plus intime. Cette fois, il va moins loin que l'Algérie du chat ou que l'Ukraine de "Klezmer". Il a fallu qu'il se trouve sur un lit d'hôpital en 2021 pour que le dessinateur ose enfin raconter ses vraies aventures d'adolescence. C'est une génération qui se sent coupable d'être née après Hitler et de ne pouvoir le combattre. Des gosses poings serrés qui se disent que les fils de bourgeois déguisés en skinheads qui croisent leur route ne seront pas des ennemis à la hauteur de leur chagrin. C'est l'histoire des Juifs de France qui rêvent d'être comme tout le monde mais qui ne savent pas comment se rendre utiles lorsque des bombes commencent à exploser dans les synagogues. Derrière le plaisir du dessin et des bagarres, un récit salutaire pour rappeler aux jeunes ce que fut le Front National quand il ne faisait pas semblant d'être un parti comme les autres. "La Synagogue" est un récit qui rappelle la permanence des extrémismes politiques et la nécessité de les combattre, même si cette lutte doit être recommencée à chaque génération.