Une monographie complète sur Gustave Caillebotte (1848-1894), rIchement illustrée de près de 200 reproductions. Le peintre de la vie moderne, tel que Baudelaire le rêve en 1846, n’est-ce pas lui ? N’est-ce pas Gustave Caillebotte (1848-1894) qui, trente ans plus tard, comblera cette attente ? Ce livre est né de cette interrogation et de ce qu’elle implique dans la relecture en cours de notre modernité.
D’abord relégué aux marges de l’impressionnisme, Caillebotte s’est vu revaloriser de manière éclatante depuis les années 1970. Artiste singulier, poète méthodique du Paris d’Haussmann, grand observateur du jeu amoureux, héros du yachting, fou de fleurs et de jardins, capable de tout peindre par horreur des redites, il joua un rôle crucial à d’autres titres. Collectionneur précoce des impressionnistes, il fut aussi l’organisateur de leurs expositions à partir de 1877.
Affiches, enseignes, pancartes, pochoirs, néons ou graffitis...
Chaque époque, chaque quartier, chaque monument de la capitale peut se raconter par sa typographie. Car si les mots portent le sens, leurs formes partagent leur âme.
En 700 photographies inédites, Marguerite Chaillou nous fait découvrir le charme et la splendeur d'un Paris insolite. Un Paris qui se donne à voir, en toutes lettres.
Voyageur au long cours, Henri Cartier-Bresson (1908-2004) a traversé le siècle pour en devenir l'oeil absolu, imposant partout sa géométrie poétique. Entre deux séjours à l'étranger, l'artiste n'a cessé de photographier Paris. Pourtant, il ne s'est quasiment jamais exprimé sur sa ville, celle de sa formation, de ses rencontres et de es combats. Publié en collaboration aven la Fondation Henri Cartier-Bresson pour accompagner l'exposition inaugurale du musée Carnavalet-Histoire de Paris rénové, ce livre est le fruit de plusieurs années de recherche sur une oeuvre parisienne qui s'est écrite durant plus de soixante ans. Il invite à marcher dans les pas d'un flâneur aimanté autant par les rives de la Seine que par les marges d'une ville en perpétuelle transformation.
Majestueux, capable de s'adapter à tout type d'environnement, et parfois millénaire, l'arbre est depuis toujours au cœur des récits et des mythes, des contes et des légendes. Marqueur du temps qui passe, guérisseur et parfois source d'effroi, l'arbre fascine ou inquiète, mais ne nous laisse jamais indifférent.
Édith Montelle retrace l'histoire symbolique de l'arbre, compagnon des hommes et des femmes, depuis l'apprentissage de l'écriture jusqu'aux stratégies de protection mises en oeuvre ces dernières années. Mêlant histoire, botanique, récits et beaux-arts, elle rend hommage aux relations que nous entretenons avec "nos" arbres.
François Truffaut, l'un des visages les plus célèbres de la Nouvelle Vague, le père d'Antoine Doinel, "l'homme qui aimait les actrices"...Disparu à l'âge de cinquante-deux ans, le cinéaste a laissé une oeuvre d'une diversité remarquable, dans laquelle, pourtant, certains thèmes comme l'amour ou l'enfance réapparaissent de façon récurrente.Des Quatre Cents Coups au Dernier Métro en passant par Jules et Jim ou La Nuit américaine, il a fait tourner les plus grands - Moreau, Deneuve, Ardant, Léaud bien sûr, Belmondo, Depardieu ou encore Trintignant, pour n'en citer que quelques-uns.Ses réalisations sont émaillées de repères autobiographiques. Ainsi, en nous racontant l'histoire de chacun de ses vingt-cinq films, Christine Masson et Laurent Delmas nous parlent-ils aussi de l'homme François Truffaut, faisant un lien permanent entre sa vie et son oeuvre.Cet ouvrage richement illustré est préfacé par Arnaud Desplechin qui, dans un texte d'une rare sensibilité, rend un magnifique hommage au réalisateur.
À travers plus de 250 images, ce livre propose une histoire ambitieuse du portrait en photographie du daguerréotype à l'ère du numérique. Le corpus remarquable inclut les plus grands photographes : Man Ray, Diane Arbus, Cindy Sherman, Todd Hido, Zanele Muholi... Un livre de référence qui mêle les oeuvres des pionniers, des grands maîtres et des artistes d'aujourd'hui. Il délivre une analyse passionnante de l'une des obsessions de nos sociétés contemporaines : l'exploration inépuisable de l'identité humaine, insaisissable miroir des autres et de nous mêmes.
En quête d'une hypothétique origine de l'art comme nombre de ses contemporains, Paul Klee a porté son regard sur la création "des enfants, des fous et des primitifs". Cet ouvrage constitue le catalogue de l'exposition "Paul Klee. entre-mondes". L'objectif étant de faire dialoguer entre elles, des oeuvres réalisées à différentes périodes de sa carrière et un ensemble d'objets et de documents issus de sa collection personnelle.Cette approche porte un regard critique sur la façon dont les dessins d'enfant, l'art préhistorique, l'art extra-occidental et l'art asilaire ont permis à Klee de repenser son art et de se situer dans un espace intermédiaire, à mi-chemin entre le mythe d'un "fonds immémorial" et celui de la modernité.
Autour de Florian Mazel, les meilleurs spécialistes de la période médiévale nous offrent une ambitieuse synthèse qui propose, à la lumière des recherches les plus récentes, et en cheminant au fil d'une soixantaine de textes et d'une centaine d'images, un nouveau récit du Moyen Âge européen.
" Le Moyen Âge est une séquence de temps qui n'a pas d'âge, hors d'âge si l'on veut, et son altérité est profonde. Mais cette étrangeté, le dépaysement que l'on peut éprouver en ses allées, n'est ni sans charme ni sans intérêt. Le Moyen Âge représente en effet, par son altérité même, un extraordinaire lieu de vagabondage et un remarquable terrain d'exercice pour l'esprit critique, où réfléchir entre autres choses, à relative distance des passions contemporaines, aux relations entre public et privé, communauté et identité, hiérarchies et solidarités, rôle et statut, mémoire et histoire, violence et solidarité, droit et tradition, don et échange, imaginaire et identité, institution et pouvoir, croissance et environnement... "
Il s'agit du troisième volume de la série consacrée à l'histoire culturelle des animaux, dans lequel, à travers 80 illustrations et un plan la fois chronologique et thématique, Michel Pastoureau retrace l'histoire symbolique, littéraire, lexicale et artistique d'un animal, en l'occurrence ici celle du corbeau, qui tout à la fois intrigue, fascine ou terrifie. Oiseau noir, célébré par toutes les mythologies, le corbeau européen ne cesse de se dévaloriser au fil des siècles. Si l'Antiquité gréco-romaine loue sa sagesse, son intelligence, sa mémoire, le christianisme médiéval à sa suite le rejette violemment : c'est un oiseau impie qui occupe une place de choix dans le bestiaire du Diable, symbolisant l'incarnation du démon et de toutes les forces du mal. À l'époque moderne, la symbolique du corbeau continue de se dévaloriser, comme l'attestent les fables, les proverbes, les faits de langue et de lexique. Il reste un animal au cri lugubre, un oiseau noir de mauvais augure et devient même, dans un sens figuré, un dénonciateur, un auteur de lettres anonymes. On en a peur car il a partie liée avec l'hiver, la désolation et la mort. De nos jours, cependant, le corbeau semble prendre sa revanche : les enquêtes les plus récentes sur l'intelligence animale montrent que non seulement il est le plus sagace de tous les oiseaux mais qu'il est probablement aussi le plus intelligent de tous.
Dans la chaleur de l’été 2019, Rosa Maria Unda Souki devrait être plongée dans les préparatifs de son exposition à venir. Recluse au Couvent des Récollets, entre vertiges du doute et farouche détermination, elle tarde à rédiger le texte destiné au catalogue, à penser l’agencement des tableaux – toujours en cours d’acheminement depuis le Brésil. Dans l’attente, elle retrace ce qui l’a menée là. Comment elle a consacré cinq ans à la figure emblématique de Frida Kahlo en peignant sa célèbre Maison bleue, constituant une œuvre picturale d’une richesse saisissante. En quête d’elle-même, Rosa Maria renoue avec une Frida intime, comme si les clés pour se retrouver elle-même étaient aussi celles qui permettent de comprendre Frida. Rosa Maria investit les espaces, présents et passés : l’atelier où elle réside à Paris, le lieu de cette exposition en cours, mais aussi la maison de sa propre enfance à Guama, au Venezuela. Elle cherche à rendre l’écho des voix, celle de son père disparu, celle du pays dont elle s’est exilée, celle de Frida. Dans un dialogue permanent, superbement illustré de dessins au graphite et des tableaux originaux de l’auteure, Ce que Frida m’a donné nous invite à un troublant voyage, à la fois très personnel et universel, au coeur même du processus créatif, de la construction de la mémoire et de la réconciliation avec soi-même.
L'objet de ce catalogue est l'étude des soixante- quatre aquarelles illustrant les Fables de la Fontaine par Gustave Moreau (1826-1898) à la demande d'Antony Roux (1833-1913), l'un de ses principaux collectionneurs. Jamais exposées depuis 1906, trente-cinq d'entre elles reviennent aujourd'hui au musée Gustave Moreau où elles ont été créées dans ce qui était alors l'atelier de l'artiste. Cette publication, qui rend compte dans le plus grand détail de la genèse de cette extraordinaire série, est une avancée majeure dans la connaissance de l'artiste. Grâce à un sujet populaire s'il en est, on découvre un Moreau rare et inédit, tout en lumière et en simplicité, qui sut, après Jean-Jacques Grandville et Gustave Doré au XIXe siècle, renouveler de manière magistrale l'illustration de ces chefs- d'oeuvre.