"Monstres fabuleux" Alberto Manguel -d Actes sud

Une invitation aussi magistrale que délectable à retrouver les plus légendaires personnages de la littérature mondiale : du Petit Chaperon rouge à Dracula en passant par Alice au pays des merveilles, Faust, la Belle au bois dormant, Don Juan, Robinson Crusoé, Superman, Quasimodo, Sindbad-le-marin, Frankenstein et le capitaine Nemo. L'un des plus éminents bibliophiles nous invite à retrouver ces personnages. En véritables compagnons, ils émergent des pages pour nous guider sur le chemin de la vie et nous livrer leurs enseignements sur l'amour, l'amitié, le deuil, la vie. Composé de trente-huit cours portraits illustrés par l'auteur, ce livre talisman nous emmène à la découverte de l'essence de personnages inoubliables, des grandes questions qu'ils incarnent, et fait entrer leurs parcours en résonance avec les enjeux du monde actuel.

 

 

 

 

 

"Chez soi. Une odyssée de l'espace domestique" Mona Chollet - éd La découverte

La maison, le chez-soi : de ce sujet, on a souvent l'impression qu'il n'y a rien à dire. Pourtant, la maison est aussi une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs, résister à l'éparpillement et à la dissolution. Un bel essai, intelligent et sensible, par l'auteure de Beauté fatale. Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir. Ce livre voudrait montrer la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l'état de " famine temporelle " qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question : " Qui fait le ménage ? " ; persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs... Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair et de se sentir mieux.

"Sorcières. La puissance invaincue des femmes" Mona Chollet - éd Zones

"Tremblez, les sorcières reviennent " disait un slogan féministe des années 1970. Image repoussoir, représentation misogyne héritée des procès et des bûchers des grandes chasses de la Renaissance, la sorcière peut pourtant, affirme Mona Chollet, servir pour les femmes d'aujourd'hui de figure d'une puissance positive, affranchie de toutes les dominations. Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?Ce livre audio en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante - puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant - puisque l'époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée - devenue, et restée depuis, un objet d'horreur. Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever.

"Les marchandises émotionnelles" Eva Illouz - éd Premier Parallèle

Un ouvrage collectif, initié et dirigé par Eva Illouz, qui montre comment émotions et marchandises sont désormais coproduites. Créées par des industries aussi diverses que celles du tourisme, de la musique, du cinéma, du sexe ou des psychothérapies, elles entendent transformer et améliorer le moi. Une réflexion fondamentale qui jette une lumière éclatante sur nos modes de vie. De la détente proposée par le Club Med aux cartes sexuelles distribuées dans les rues de Tel Aviv, des techniques de psychologie positive aux films d'horreur, la consommation et les émotions s'intriquent désormais au point de se définir mutuellement. C'est là un trait fondamental, et pourtant jusqu'alors jamais étudié, de notre modernité. Une modernité qui fait de l'individu un être à la fois fondamentalement rationnel et soumis à une intensification sans précédent de ses émotions. Ce paradoxe est rendu possible par le fait que les émotions et les marchandises sont désormais coproduites, jusqu'à générer un type de produits tout à fait inédit et jusqu'à présent jamais étudié : les marchandises émotionnelles. Cet ouvrage collectif, initié et dirigé par Eva Illouz, montre brillamment comment ces nouvelles marchandises – produites par des industries aussi diverses que celles du tourisme, de la musique, du cinéma, du sexe ou des psychothérapies – entendent transformer et améliorer le moi. Il met ainsi le doigt sur une caractéristique majeure de nos sociétés, interrogeant avec profondeur – en se gardant de tout jugement – l'authenticité de l'individu moderne. Une réflexion fondamentale, qui ouvre un nouveau champ de recherches et jette une lumière éclatante sur nos modes de vie. Sociologue franco-israélienne, Eva Illouz est directrice à l'EHESS et enseigne à l'Université hébraïque de Jérusalem.

"Il était une bergère" Yves Deloison & Stéphanie Maubé - éd du Rourgue

Peut-on vivre d’un élevage à taille humaine ? Que nous dit le métier d’éleveur de notre relation au monde animal ? Quel est l’impact des modes d’attribution des subventions et de la politique des quotas ? Comment résister à l’industrialisation de l’agriculture ? Alors que la pratique même de l’élevage est aujourd’hui contestée, Stéphanie Maubé, éleveuse militante qui défend une agriculture à hauteur d’homme pour une alimentation de qualité, apporte sa contribution au débat. Son histoire est hors du commun. Parisienne née sur l’île de la Cité, elle menait carrière dans l’audiovisuel et le graphisme jusqu’à sa rencontre avec un éleveur de moutons dans le Cotentin. Une révolution ! À trente ans, elle décide d’une reconversion radicale. Aujourd’hui, elle produit des agneaux de grande qualité, valorisés dans la filière haut de gamme d’une poignée de restaurateurs et de bouchers. Mais rien n’est facile pour cette néopaysanne. Pour équilibrer financièrement son exploitation, il lui faudrait trois cents brebis. Elle en a cent. Elle compense par des activités annexes : production de plantes aromatiques et création d’une marque collective pour valoriser la laine normande. Journaliste et écrivain, Yves Deloison l’a suivie dans son travail quotidien, dans ses questionnements, dans ses échanges avec d’autres agriculteurs et des personnalités telles que Jocelyne Porcher, spécialiste de la relation de travail avec les animaux, ou Stéphane Travert, ancien ministre de l’Agriculture et député de la Manche. Il fait émerger la parole iconoclaste d’une bergère se battant contre vents et marées pour l’avenir d’un métier qui reste en accord avec ses valeurs.

"Le tic-tac de l'horloge climatique" Christian de Perthuis - ed de Boeck

Le recours aux énergies fossiles a été à la source de la croissance du xxe siècle et de ses impacts sur la planète. La sortie du règne des fossiles sera la grande affaire du xxie siècle. Cette transition énergétique a démarré, mais elle ne met pas nos sociétés à l'abri du risque climatique. En effet, son rythme n'est pas en phase avec le tic-tac de l'horloge climatique et elle ne permet pas de faire face à l'appauvrissement du milieu naturel qui réduit sa capacité d'absorption du CO2. Pour viser la neutralité carbone, il convient d'opérer une double mutation :accélérer la transition énergétique en désinvestissant des actifs liés aux énergies fossiles et protéger les puits de carbone terrestres et océaniques en investissant dans la diversité du vivant. Il faut simultanément se préparer au durcissement des impacts du réchauffement, inévitables compte-tenu du trop-plein de gaz à effet de serre déjà accumulé dans l'atmosphère. Au-delà des constats solidement documentés, la thèse de l'auteur est que le changement climatique va contraindre nos sociétés à remettre en cause leurs modèles de croissance. Pour opérer ces mutations, il convient d'introduire une tarification carbone à grande échelle et des normes contraignantes. Ces nouvelles régulations devront répondre à des critères rigoureux de justice climatique.

"Rupture(s)" Claire Marin - éd de l'Observatoire

Qu’elles soient joyeuses ou tragiques, visibles ou non, les ruptures rythment notre existence, nous transforment, nous remettent profondément en question. Comment conjuguer ces « bifurcations » de nos vies que sont les ruptures avec l’idée de notre identité, une et constante ? Nous révèlent-elles la multiplicité de nos identités possibles, ou le fait que nous nous affirmions progressivement, au fur et à mesure de ces « accidents » de la vie ? Nous épurent-elles, nous démolissent-elles ? Pour la philosophe Claire Marin, la définition de notre être est tout autant dans nos sorties de route que dans nos lignes droites, dans les accrocs au contrat que dans le contrat lui-même. Naissances ou deuils, séparation ou nouvel amour, besoins d’ailleurs : nos oscillations, nos vacillements fragilisent nos représentations, ébranlent nos certitudes, certes. Mais ils soulignent aussi fondamentalement la place de l’imprévisible, et questionnent notre capacité à supporter l’incertitude, à composer avec la catastrophe et, en les surmontant, à parfois démarrer une nouvelle vie.

"La fin de l'amour" Eva Illouz - éd Du Seuil

La culture occidentale n'a cessé de représenter les manières dont l'amour fait miraculeusement irruption dans la vie des hommes et des femmes. Pourtant, cette culture qui a tant à dire sur la naissance de l'amour est beaucoup moins prolixe lorsqu'il s'agit des moments, non moins mystérieux, où l'on évite de tomber amoureux, où l'on devient indifférent à celui ou celle qui nous tenait éveillé la nuit, où l'on cesse d'aimer. Ce silence est d'autant plus étonnant que le nombre des ruptures qui jalonnent une vie est considérable. C'est à l'expérience des multiples formes du " désamour " que ce livre profond et original est consacré. Eva Illouz explore l'ensemble des façons qu'ont les relations d'avorter à peine commencées, de se dissoudre faute d'engagement, d'aboutir à une séparation ou un divorce, et qu'elle désigne comme des " relations négatives ". L'amour semble aujourd'hui marqué par la liberté de ne pas choisir et de se désengager. Quel est le prix de cette liberté et qui le paye ? C'est tout l'enjeu de cet ouvrage appelé à faire date, et qui prouve que la sociologie, non moins que la psychologie, a beaucoup à nous apprendre sur le désarroi qui règne dans nos vies privées.

"Le théorème du parapluie" Mickaël Launay - éd Flammarion

Savez-vous que le 34 avril est un jour très utile ? Que certains fleuves coulent de bas en haut ? Que la Lune tourne en ligne droite ? Que la couverture de ce livre est peut-être rouge ? Et que tout en lisant ces quelques lignes vous voyagez à la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde ? Ces affirmations peuvent vous sembler absurdes, et pourtant elles sont vraies ! Notre perception du monde est parfois trompeuse. En science, le réel bouscule nos préjugés et ne cesse de remettre en cause nos plus intimes convictions. Il ne s’agit pas toujours d’être plus intelligent pour répondre aux grandes questions : il faut avant tout être astucieux. Un simple changement de point de vue suffit parfois à éclairer les phénomènes les plus complexes. Les mathématiques en particulier nous offrent un outil puissant pour comprendre les rouages de l’Univers. Elles nous apprennent à penser plus large pour comprendre plus loin. C’est ce que nous montre ici Mickaël Launay, à travers un voyage passionnant qui commence dans les allées des supermarchés et s’achève dans les profondeurs vertigineuses des trous noirs. Mickaël Launay est mathématicien. Auteur du "Grand roman des maths".

"Ce que les peuples racines ont a nous dire" Frederika Van Infen - éd Les Liens qui Libèrent

Comment les savoirs des peuples racines peuvent-ils nous inspirer dans notre approche de la santé, et dans nos façons de nous mettre en lien, à nous-mêmes, aux autres, et au monde qui nous entoure ? Dans tous les systèmes traditionnels de représentations du monde, santé et guérisons ne sont pas des cibles à atteindre et les maladies des ennemis à combattre, mais des indicateurs, des symptômes, qui renseignent sur la qualité de la relation de l’homme à son histoire et au monde. Dans cet enquête fouillée, Frederika Van Ingen est allée à la rencontre des chaman Catawba, des hommes-médecine Kogis ou des guérisseurs Massaï pour découvrir leurs savoirs ancestraux…et ce qu’ils ont à nous apprendre. Cest un regard qui change tout : nos corps sont les cellules du monde, nos groupes et socétés ses organes, et nos maux physiques et psychiques les signes d'une maladie du vivant qui nous habite. Frederika Van Ingen explore ici la façon dont les soigants utilisent cette connaissance pour panser les maux avec une efficacité souvent surprenante. Reconnus par des millénaires d'expérience que nous avons oubliés, les savoirs de ces peuples sont une source d'inspiration pour restaurer nos propres équilibres.

"Le crime est presque parfait" Fabrice Nicolino - éd Les Liens qui Libèrent

Imaginez. Vous vivez dans un pays démocratique, bardé d’institutions et d’organismes de protection, et voilà que vous apprenez l’existence des SDHI. Des pesticides qui entendent trucider champignons et moisissures dans les récoltes. Sans que vous l’ayez su, ils sont partout : sur 80% des surfaces de blé, sur l’orge, les arbres fruitiers, les tomates, les semences, les pommes de terre, les terrains de foot et de sport, les golfs.Vous vous renseignez un peu, et vous découvrez que des scientifiques de réputation mondiale ont prévenu dès octobre 2017 les autorités. Pour eux, le danger est immense, car les SDHI s’attaquent à la fonction respi­ratoire de tous les êtres vivants – la SDH. Et donc aux humains, comme le démontrent des études en laboratoire. Or les atteintes à la SDH, chez nous, mènent à des maladies neurologiques épouvantables, et des cancers. Vous êtes naïf, vous croyez dans les valeurs sacrées de la République, et vous êtes sûr que les agences de protection vont régler l’affaire en trois semaines. Tout au contraire, un silence de six mois s’installe, suivi d’une bouffonnerie d’expertise. Bouffonnerie, car les jeux sont faits d’avance : il faut en réalité sauver les SDHI et jurer qu’ils ne posent aucun problème de santé publique. Vous êtes naïf, mais pas à ce point-là, et vous décidez de lire ce livre pour comprendre. Vous y apprendrez tout ce qu’on peut savoir d’un dos­sier incroyable, qui montre comme jamais que le lobby des pesticides est installé en profondeur dans l’appareil d’Etat français. Et comme vous êtes ouvert aux révélations, vous convenez avec l’auteur que quelque chose est décidément pourri au royaume de l’agriculture industrielle. Et vous concluez tout seul avec ce seul mot encore disponible, celui de révolte. Oui, un seul mot : révolte. Fabrice Nicolino est journaliste. Cofondateur du mouvement Nous voulons des coquelicots,

Prochainement

Samedi 17 et dimanche 18 juin - Festival du livre - Un week-end littéraire dans les librairies de votre arrondissement.

La librairie d'Odessa vous invite à rencontrer : 

 Samedi 17 juin

Entre 11h et 13 h : Emmanuel Villin dédicacera trois romans et des récits destinés au jeune public.

Entre 16h et 18 h : Sibylle Vincendon présentera et dédicacera "Trois Alexandrines".

Dimanche 18 juin 

Entre 11h et 13h : Caroline Anssens dédicacera "Des cailloux bleus plein les dents".

Entre 14h et 18 h : Valérie Simmonet présentera "Passagère du temps. Paris pour ailleurs" son premier livre de photos. Exposition de plusieurs clichés.

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