"La tête, la main et le coeur" David Goodhart - éd Les Arènes

« Les super-intelligents devraient être nos serviteurs, pas nos maîtres. »
Le coronavirus a cruellement mis à nu l’aberrante hiérarchie des métiers : au sommet, les superdiplômés qui occupent des postes prestigieux et bien rémunérés ; à la base, les métiers vitaux mais en réalité méprisés et mal payés. Alors même que ce sont ceux-là, les infirmiers, les livreurs, les manutentionnaires… qui, pendant le confinement, ont fait tourner la société, quand les cadres sont restés chez eux, en télétravail. L’intelligence cognitive est devenue l’unique critère de sélection méritocratique – la Tête a pris le pouvoir, au détriment de la Main et du Coeur, et façonné la société en fonction de ses intérêts. Dans les années 1970, la plupart des élèves quittaient l’école sans qualification ; aujourd’hui 40 % des postes sont réservés aux diplômés du supérieur. L’inflation artificielle d’une « classe cognitive » sélectionnée sur ses diplômes universitaires a suscité une désillusion massive parmi la jeunesse diplômée et une frustration chez celle qui ne l’est pas. Pourtant, une société démocratique doit pouvoir reconnaître et rétribuer justement tous ses membres, y compris ceux qui ne veulent pas, ou ne peuvent pas, passer par de grandes études et des postes de cadre pour réussir dans la vie. David Goodhart prône un rééquilibrage en faveur des métiers qui privilégient des qualités humaines sous-estimées et par conséquent sous-payées, comme la sensibilité, l’empathie, la générosité, l’habileté manuelle. La Tête, la Main et le Coeur est l’histoire de cette nouvelle lutte sociale du XXIe siècle. Ancien journaliste au Financial Times et fondateur du magazine d’idées Prospect, David Goodhart est aujourd’hui un essayiste très écouté outre-Manche, notamment pour avoir prévu le Brexit dans Les Deux Clans.

Prochainement

En mars 2025

Guerre en Ukraine : les voix des femmes

Bibliothèque Benoîte Groult : jeudi 6 mars

 unelettredelest

Les Ukrainiennnes vivent depuis trois ans une guerre de haute intensité s'imprimant durablement dans le paysage et dans les corps. Femmes soldates, militantes, soignantes, aidantes, sur le front, déplacées  ou en exil, le profil de ces femmes est multiple. Cette rencontre s'appuie sur les reportages de la grand reporter Margaux Benn, prix Albert-Londres 2022 et les témoignages recueillis par Inna Shevchenko, écrivaine franco-ukrainienne, publiés dans son livre "Une lettre de l'Est"

Réservation recommandée auprès de la bibliothèque.

 Maylis de Kerangal

Bibliothèque Benoîte Groult : mercredi 19 mars

 jourderessac

Rencontre et échange autour de son dernier livre "Jour de ressac". Nous parlerons d'écriture, de villes et de l'écriture des lieux.

Réservation recommandée auprès de la bibliothèque.

 

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