"Le grand coeur" Jean-Christophe Rufin - éd Gallimard

La France s’est ouverte à l’Orient avec Jacques Cœur : c’est ce que nous rappelle Jean-Christophe Rufin dans son nouveau livre, un roman d’aventures, et d’amour - le marchand anobli ayant été l'homme d'une seule femme, Agnès Sorel, l’un et l’autre formant l’un des couples mythiques de l' histoire de France. Un roman historique d'une surprenante modernité, à la fois odyssée chevaleresque et brillante réflexion sur le pouvoir. 

 

Jacques Cœur est l'incarnation d'une ambition, celle qui mène l'homme de peu à gravir les échelons de la domination sociale. Né bourgeois, fils de pelletier près de Bourges, il raconte, au crépuscule de sa vie, comment il s'arracha à la condition qui était la sienne, devint argentier du royaume, voyagea en Orient, gagna la confiance du jeune Charles VII, et comment il aida ce dernier à faire de ce champ de bataille qu'était la France de l'époque un royaume. Il réorganisa l'économie d'un pays ruiné par une guerre qui avait duré plus cent ans, établit des relations commerciales avec les grandes cités – Constantinople, et plusieurs grandes villes italiennes.

Jacques cœur annonce la Renaissance un demi-siècle avant son avènement, s'engageant dans le mécénat, réorganisant les finances par le commerce - en favorisant la production, s'intéressant aux arts et objets précieux, tout ceci permettant la sortie d'un Moyen-Age obscurantiste, en mettant en lumière d'autres modes de vie et de pensées. Grand voyageur, il posa le pied dans toutes les contrées du monde connu d'alors, accueilli aussi bien par le Pape que dans les maisons les plus humbles.

Parmi tous les attachements de sa vie, celui qui le marqua le plus durablement fut celui le liant à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-quatre ans. Cette passion interdite lui valut d'être jugé, emprisonné, torturé et banni, avant de retrouver la liberté et la fortune.

Ce passionnant récit a la puissance d'un roman picaresque, la précision d’une biographie et le charme nostalgique des confessions.

Prochainement

 

Jeudi 25 avril 

 leconvoi

Rencontre avec Beata Umubyeyi Mairesse

Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.Treize ans après, elle entre en contact avec l'équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Italie et l'Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes. Nourri de réflexions sur l'acte de témoigner et la valeur des traces, "Le convoi" offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.

Lieu : 19h, Bibliothèque Benoîte Groult. Réservation conseillée

 

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