Par une écriture simple, richesse dans l'expression du propos, l'auteur nous conduit à une réflexion inédite du monde moderne « accusateur ». Au prétexte d'organiser les retrouvailles d'un groupe d'amis, "les byzantins", séparés dans leur jeunesse, il y a 25 ans, certains en exil pour diverses raisons plus politiques que religieuses, d'autres restés par allégeance, nous entraîne dans une réflexion philosophique sur l'appartenance au pays natal que les gouvernements laïques transformeront, à leur insu, en une appartenance religieuse. Ce ne sera pas le seul paradoxe développé dans le roman, la citation, préface de Simone Weil philosophe, sur la responsabilité partagée des victimes et leurs bourreaux. "le levant" sera le lieu, "les événements" la guerre, et au détour du récit un nom abandonné "Chatila" sera le pivot de l'histoire. Description subtile d’une nature luxuriante et odorante, intensité des sentiments amicaux et amoureux, émotion du vécu de chacun, mais si les souvenirs sont toujours présents en pensées, leur réalité est à jamais disparue, et va grandir en eux la crainte que ces retrouvailles terniront. Michèle L. / Club de lecture