Le roman se construit sur une forme de jeu de miroirs où l'on ne sait pas très bien si l'on voit vivre les personnages ou si l'on contemple un tableau. Nous sommes en 1650, affrontements sanglants entre catholiques et protestants, des épidémies de peste, un pouvoir instable, une monarchie vacillante et la fronde gronde quand la famine se répend sur tout le territoire. Un tableau bien sombre que vient adoucir la musique baroque et le bruit de la mer. Dans ce tumulte grondissant deux enfants vont s'aimer, se quitter, se retrouver, elle tournée vers l'océan et lui vers les sommets des Alpes suisses. Un roman aux allures de partition musicale d'une beauté somptueuse. Un rêve si beau et si triste.