"Les orages" Sylvain Prudhomme - éd Gallimard "L'arbalète"

Ce qui frappe quand on lit Sylvain Prudhomme, c'est la douceur avec laquelle il aborde ses personnages. Il les suit, les regarde avec tendresse et délicatesse comme s'il avançait vers eux à pas feutrés. Il n'y a jamais de  jugement ou d'invitation à juger même s'il les dirige parfois vers des chemins tortueux mais en aucun cas il ne se dresse contre eux et les utilise pour dénoncer ou faire valoir un état. Ses personnages évoluent dans un cadre simple, des relations sans heurts apparents, et même si le drame ou la tension s'invite dans le récit, un vieil homme qui perd un peu ses repères mais tente de faire bonne figure, un père au chevet d'enfant malade, un trajet en voiture qui rappelle ceux de l'enfance, ce qu'il raconte alors avec beaucoup de précision c'est la manière dont l'individu s'empare avec ses propres ressources, son intelligence, sa personnalité, de l'événement qu'il est en train de vivre. Sylvain Prudhomme ouvre une voie nouvelle dans la manière de raconter la vie, il semble à chaque phrase désireux de calmer les effets de style pour rendre audible une autre façon d'être et de raconter. Un auteur précieux qui ne cesse de nous émouvoir. 

 

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