
Yasmina Reza signe avec "Serge" une chronique familiale aigre douce, dans laquelle elle scrute les liens qui unissent les êtres à l'âge adulte. Au décès de leur mère, Jean (le narrateur), Serge et Anne décident de se rendre à Auschwitz. Voyage mémoriel, effectué sans grande conviction, déambulations entre perches de selfies, pavillons bondés, effets spéciaux douteux. La crise éclate, les personnages dérapent se renvoyant, dans une scène mémorable, leurs ressentiments réciproques. Une fois encore, la clairvoyance sans concession de Yasmina Reza fait mouche.