« Constance Debré raconte comment elle a perdu la garde de son fils, et comment cette expérience a suscité en elle une révolution et un dépouillement intérieurs la poussant à interroger l'amour sous toutes ses formes ». Elle largue tout, mari, enfant, travail, famille, appartement. « Finito, vous ne pouvez pas savoir comme c’est bon. » Dans son nouveau roman, Love me tender, Constance Debré, 47 ans, s’avance seule, « le dos et les épaules musclés, les cheveux courts, bruns un peu gris devant, le détail d’un Caravage tatoué sur le bras gauche, et Fils de Pute, calligraphie soignée, sur le ventre ». C'est une écriture nerveuse, violente aussi, quelque chose de très rare en littérature. Elle pose les questions que l'on ose rarement formuler, pourquoi l'amour filial entre une mère et son fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi ne pourrait-on pas cesser de s’aimer. Pourquoi ne pourrait-on pas rompre ? Amour tellement empêché dans son cas par un ex-mari qui a décidé de l'effacer complètement de la vie de son fils car il ne supporte pas ses nouveaux choix amoureux. Un parcours aride, révoltant qui passe par les tribunaux, les visites encadrées ou les multiples refus de visite. Un acharnement tellement fort contre elle, qu'elle décide un jour de rendre les armes. Un récit poignant au bord des larmes et en pleine colère.