"La fille parfaite" Nathalie Azoulai - éd POL

Elle a dit, "c'est génial finalement, considère qu'on est les deux filles d'une seule et même famille : l'une fera des maths, l'autre des lettres. Nos parents auront le sentiment d'avoir accompli une progéniture parfaite, qui couvre tout le spectre. Tu te rends compte, où qu'ils tournent la tête, nos parents, il y a toujours une de leurs deux filles pour savoir. Ce doit être extrêmement satisfaisant pour des parents, tu ne crois pas, d'atteindre ces extrémités, des confins qui se confondent ? Et puis, nous sommes des filles, ça ne s'est jamais vu. Il y a des tas de frères célèbres, avec un grand scientifique et un grand homme de lettres, les James, les Huxley, les Flaubert, les Proust, mais tu remarqueras, chaque fois, ce que retient la postérité, c'est l'écrivain. C'est injuste mais c'est comme ça, de nous deux, c'est toi qui resteras, pas moi". Ces mots, c'est Adèle qui les prononce. Ce qu' Adèle aime avant tout dans la vie c'est la pureté des chiffres, la poésie des nombres premiers, toutes les équations qu'il reste à découvrir pour mieux comprendre notre monde. Elle sera chercheuse et briguera la médaille Fields, c'est dire le niveau extrême de son placement parmi les meilleur(e)s mathématicien(nes) de sa génération, c'est aussi Adèle qui rêve de moments de fusion avec son amie Rachel, la narratrice, la littéraire. Mais voilà l'amitié résiste mal à l'esprit de compétition, de perfection, au fil des années les liens parfois se délitent, les fossés se creusent, mais demeure cependant intact cette idée que seule l'autre pourra apaiser, consoler et comprendre. Ce ne sera pas facile pour Rachel, celle qui reste, de raconter l'histoire de leur amitié. 

Prochainement

 

Jeudi 25 avril 

 leconvoi

Rencontre avec Beata Umubyeyi Mairesse

Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.Treize ans après, elle entre en contact avec l'équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Italie et l'Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes. Nourri de réflexions sur l'acte de témoigner et la valeur des traces, "Le convoi" offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.

Lieu : 19h, Bibliothèque Benoîte Groult. Réservation conseillée

 

Lire la suite...

Connexion