Un siècle, trois lieux, une affaire de famille, racontés en 170 pages, entre Figeac, Aurillac et Paris. Marie-Hélène Lafon que nous suivons avec passion depuis "L'annonce", "Les derniers indiens"... nous offre, livre après livre, une plongée dans l'intime de femmes et d'hommes issus du monde rural. Son oeuvre se nourrit d'un espace géographique, celui du berceau de sa famille. Son écriture est charnelle, elle entretient avec les mots un rapport physique et recherche avec eux l'expression qui s'imposera pour parler au plus près des sentiments et des émotions de ceux dont on parle peu en littérature, ceux que l'on nomment souvent les taiseux. Avec "L'histoire du fils" Marie-Hélène Lafon s'aventure dans une histoire familiale qui se déploie sur un siècle et démarre sur une scène inaugurale qui s'impose comme un mouvement de caméra. Ces images vont s'imprimer dans la mémoire du lecteur et imposer cet ancrage nécessaire à la construction d'une histoire oubliée, cachée et exhumée. Elle dit les corps qui aiment et souffrent, la solitude d'un enfant et d'une femme qui attend. Elle narre une poignée de vies sur trois générations et parvient à raconter la France et ses métamorphoses. Elle raconte aussi le destin des hommes qui resteront des enfants et des fils.