Suite au décès de son frère, disparu dans un coup de grisou dans la fosse Saint-Amé à Liévin en 1974, Michel Flavent quitte le nord de la France et attend le moment propice pour venger cette mort. Quarante ans après, veuf, sans attache, il rentre au pays pour punir le dernier survivant. « Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes. »