C'est un des grands romans de la rentrée. Son auteur, James Salter est un écrivain à part que l'on définit volontiers comme une légende vivante de la littérature américaine. Ce dernier livre, d'un raffinement et d'une élégance rare est une sorte de roman testament sur le temps qui passe. Quarante années (1945 / 1990) de la vie d'un homme qui a fait carrière dans l'édition aux Etats Unis et qui a beaucoup aimé les femmes. La vie et rien d'autre, tout ce qui la compose, les désirs, l'amour, les amitiés, les dérives, les deuils … les intermittences du cœur, les mouvements de la vie... tout ce qui est si difficile à exprimer sans emphases et nostalgie. Comme souvent chez J. Salter, ce récit ne comporte pas de ressort dramatique, l'histoire semble très simple mais ce qui en est dit nous emporte parce qu'elle révèle les mystères de la vie sans chercher à les expliquer.
Voici ce que Salter dit de l'écriture : « faire du grand amoncellement des jours quelques chose qui reste » ou encore « Il arrive un moment où tout n'est qu'un rêve, que seules les choses qu'a su préserver l'écriture ont des chances d'être vraies ».