
"Quand tout inquiète, quand tout angoisse, anéantit, désole, quand tout s'envenime, s'exaspère, se mortifie, quand tout se confond, se brouille, se corrompt, quand tout s'aggrave, s'appesantit, se complique, quand tout afflige, attriste, accable, quand le monde semble partir à la dérive, entraîné par des dirigeants délirants, furieux, enragés, quand les certitudes vacillent, quand le doute paralyse, quand le monde est à feu et à sang, quand la planète brûle, quand les amours ont la réputation d'être éphémères, quand l'enfance s'éloigne, quand la maladie guette, quand la vieillesse est aux aguets, quand la bêtise, la guerre, la folie partout dans le monde semblent vouloir gagner la partie, quand la connerie s'impose, quand tout semble partir à vau-l'eau, quand tout tombe en quenouille, quand tout part en couille, quand les plombs sautent, quand les toilettes sont bouchées, quand la voiture tombe en panne, quand on reçoit le même jour une lettre de licenciement, un courrier de mise en demeure de l'URSSAF, une demande de rançon, on ne serait pas loin de céder à un léger découragement. Heureusement, il reste un sentiment qui rassure, console, soulage, un sentiment qui réconforte, adoucit, apaise, donne du courage, un sentiment qui met du baume au cœur et du cœur à l'ouvrage, permet de se ressaisir, de se raccrocher aux branches, qui laisse apparaitre un coin de ciel bleu derrière les nuages. Heureusement, il reste un sentiment qui est une lumière dans l'opacité, un phare dans la nuit, une lueur dans les abysses, un point de repère dans la bourrasque, un amer sur l'océan terrifiant de la confusion, du renoncement, du découragement et c e sentiment s'appelle l'amitié." François et Valentin Morel.